dimanche 16 octobre 2011

Carnet de voyage : Pompon à Madère

ÎLE DE MADÈRE


Batida va passer l'hiver dans le port de Quinta de Lorde, à la pointe Est de l'île de Madère.


Et si l'on parlait de Madère ?

L'île de Madère fait partie d'un archipel composé de trois grandes îles : la plus grande et la plus peuplée : Madère. La seconde Porto Santo située au nord-est de Madère, plus petite est surtout connue pour ses plages, elle est beaucoup plus aride. Enfin il y a les îles Desertas qui sont inhabitées et abritent une réserve ornithologique.

Un peu d'histoire :

Le découvreur officiel de Madère est Joao Gonçalves Zarco. Il débarque d'abord à Porto Santo en
1418 et l'année suivante il pose pied sur Madère dans un endroit appelé Machico, aujourd'hui il y a un port dans lequel une plaque commémore de son débarquement. La ville de Machico est devenue la deuxième ville de l'île avec 14 000 habitants, la plus grande étant Funchal, la capitale, avec 100 000 habitants.
Ces îles étaient inhabitées avant l'arrivée de Zarco, aujourd'hui Madère compte 270 000 habitants.



L'île a servi de point de ravitaillement pour les conquérants tel Christophe Colomb, lorsqu'il est parti pour les « Indes de l'ouest » ; il s'y maria même avec la fille du Gouverneur de Porto Santo, Bartolomeu Perestrelo, qui possédait des cartes et des instructions de navigation qui auraient aidé Christophe Colomb dans son voyage vers les Amériques.

Pour l'équipage de Batida,  l'arrivée à Madère était chargée d'émotions, car la fin de notre première étape.

Pour ceux qui y arrivent. en avion, les émotions ne manquent pas non plus : on survole le bleu de l'océan, le vert des jardins et plantations, le relief des montagnes du centre. Le début de la piste d'atterrissage étant construite sur d'énormes pilotis au dessus de la mer, on a vraiment  l'impression que l'on va se poser sur l'eau !

Ensuite, vient la découverte...

 Pour découvrir Madère, un véhicule peut vous en faire faire le tour ou la traverser rapidement (55km de long sur 25 km de large).
Mais la vue est souvent bouchée par les très nombreux tunnels qui jalonnent le réseau routier :
Madère en son centre n'étant que montagnes, difficile de faire sans eux.

Le relief montagneux de Madère a de quoi ravir les alpinistes, les pics principaux atteignant presque  1900 mètres


Pour découvrir Madère, le mieux est... à pied. Madère est le paradis des randonneurs.

On peut venir à Madère simplement pour découvrir ses paysages: ils sont sa plus grande richesse.
Une extraordinaire diversité d'espèces végétales qui sont dans nos jardins, envahissent naturellement le bord des routes et des chemins avec des tailles impressionnantes : agapanthes, hortensias, amaryllis, fuchsias, géraniums... etc. ; sans compter les forêts d'eucalyptus et de toutes espèces de lauriers ou les fleurs exotiques comme l'Oiseau de Paradis, dont Madère a fait son emblème.



Le premier mot portugais que les randonneurs apprennent sur l'île est certainement « levada ».


D'étroits canaux d'irrigation (levadas) traversent l'île dans tous les sens. Les premiers ont été aménagés juste après la colonisation au 15ème siècle, en vue d'exploiter les riches ressources en eau de l'intérieur de l'île, pour la culture de la canne à sucre et de la vigne. Les hommes risquaient leur vie à flanc de falaise à creuser dans le rocher, pour apporter l'eau des hauteurs vers les jardins situés plus bas.
Au fil des générations, on a ainsi constitué un véritable château d'eau sur plus de 2000 km.
Au début du siècle, la plupart des levadas étaient propriétés privées et seulement la moitié des terres cultivées étaient irriguées.
Ce réseau est aujourd'hui étatisé et l'utilisation de l'eau est strictement réglementée.
Des versants entiers sont couverts de jardins potagers cultivés en terrasse et chaque agriculteur a droit à une part d'eau évaluée et payée en heure.

Pour veiller à son entretien constant (chutes de feuilles, de pierres, d'arbres...), chaque canal est longé par un petit chemin. Ce sont ces sentiers qui sont utilités par les randonneurs et qui transforment  la moindre promenade en ravissement : on se balade à flanc de montagne, surplombant des vallées, des jardins ou l'immensité de l'océan et toujours accompagné du clapotis de l'eau ; on découvre ainsi des paysages et des points de vues aussi différents qu'imprévisibles.

Outre les levadas, une multitude de chemins côtiers, de chemins pavés et de sentiers de berger permettent d'accéder à tous les recoins de l'île.

Qu'on l'appelle « le jardin flottant », « la perle de l'atlantique » ou « le dernier paradis », Madère ne manque pas de qualificatifs pour illustrer sa douceur et sa beauté.

Pompon
(randonneur occasionnel à Madère)



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