lundi 18 juillet 2011

Chronique n° 8 - Dans la course

Chers lectrices et chers lecteurs,
A cheval.
Les militaires qui ont un sens légendaire de la camaraderie, disent, que lors d’une alerte, "La Cavalerie est toujours partie la première", et ils ajoutent, "Mais ils ne savent pas où ils vont !", c’est le coup de pied de l’âne, pardon… du cheval, que les cavaliers me pardonnent ! Et bien justement, nos camarades Pompon et Momo ne sont pas tombés dans le piège, ils ont laissé la cavalerie galoper là où le vent pousse. Ils ont engagé une régate raisonnable et comme les sages le conseillent, ils ont hiérarchisé (classé) les priorités.
La tactique de Batida.
Batida, en vieux sage, laisse courir tous ces jeunes loups de mer comme des fous de bassan, Batida, lui, profite avec pugnacité (ça veut dire têtu) du temps plutôt clément et du vent toujours portant (poussant vers le but) pour admirer dame nature de très bonne humeur depuis le départ . Momo et Pompon qui sont des observateurs romantiques célèbres, ont admiré les couchers de soleil, et la faune dont ils nous parlent avec talent, voyez ces jolis dauphins joueurs, ces majestueuses, mais inquiétantes, baleines et même ces calamars maladroits s’échouant sur le pont". Nos deux compères toujours jeunes ont, pendant la récréation (30 nœuds de vent), joué à saute-moutons (des moutons de mousse de mer).
Fous de Bassan
Dauphins

 Petit calamar
Petit  rorqual
La fin de la terre.
L’autre jour, vous souvenez-vous, nous avons évoqué le fameux circumnavigateur (c'est-à-dire, en latin, qu’il a réalisé le tour de la mer) Magellan. Une mystérieuse supportrice, m’a demandé : quel est le prénom de ce beau capitaine, en m’indiquant qu’elle connaissait déjà Christophe le découvreur de l’Amérique. Et bien Lulu pourra maintenant le prénommer, Fernao, Fernando ou même Fernand, soit en portugais, en espagnol, ou en français. Fernando donc allait prouver que la terre n’a pas de fin.
Et pourtant, il existe plusieurs caps baptisés "Finisterre" ?
Les Espagnols ont un Cabo Finisterre (dénommé aussi Cabo Fistera), les Bretons sont fiers de leur Finistère, nos amis (il est toujours utile de le spécifier) anglais indiquent  Land’s End ( la fin de la terre) sur la pointe ouest de leur île et encore les Argentins écrivent au sud de leur continent (à Ushuaïa) : Fin del Mundo (fin du monde). Il est vrai que la terre est couverte d’eau, ce qui ne simplifie pas notre réflexion ! Pourtant chers enfants, la Terre n’a ni début ni fin, nous le savons maintenant, même si ces très anciennes appellations de « Fin de la Terre » sont heureusement conservées sur les cartes et dans leurs pays.
Comment font ils pour aller au bon endroit ?
Et bien, les marins s’orientent grâce aux points cardinaux que sont le Nord où brille l’Etoile du Berger, l’Est où le soleil se lève, nommé aussi Levant ou Orient , le Sud où le soleil est au plus haut au Zénith, et l’Ouest où le soleil se couche nommé aussi Couchant ou Ponant. Vous avez parlé, chers amis curieux, d’orientation. Vous avez utilisé le mot juste : s’orienter c’est chercher l’Orient (mot utilisé autrefois pour désigner l’Est). Sur les cartes très anciennes (terrestres et marines) l’Orient était prioritairement indiqué par les savants (souvent moines ou prêtres) car cela montrait la direction de Jérusalem, la Ville Sainte. Voilà pourquoi ils orientaient les cartes et par conséquent leurs utilisateurs.

Prévisions sur l'heure d'arrivée de Batida ?
Momo et Pompon sont déjà arrivés à Madère. Aurions-nous été en mesure de donner une information précise sur l'heure de leur arrivée ? Comme disent ceux qui s’y connaissent, les ETA (Temps Estimé pour Arriver) sont imprévisibles, les aléas (voir les derniers bulletins de Momo et Pompon) sont tels que nous ne pouvons que nous livrer à des pronostics. Toutefois, nous aurions pu vous dire sans pour autant nous tromper : "C'est pour bientôt".
Ououiiii ! Un certain Philippe L. (un fan impatient), nous questionne. Merci . Pourquoi beaucoup de petits bateaux marchent plus vite que les gros ? Permettez-moi de vous dire, cher correspondant, qu'il n'est pas très gentil de souligner que Momo et Pompon sont gros. Toutefois, nous allons tenter d’expliquer que les grands (c’est mieux) bateaux peuvent avoir de petites jambes, alors que des petits peuvent avoir de grandes jambes ! Certains marchent mieux "au près du vent" (c’est le cas de Batida), alors que d’autres plus petits se soulèvent et planent lorsque le vent vient de l’arrière et ainsi vont encore plus vite. Merci de noter que Batida est le plus rapide des trois bateaux identiques, soyons « objectifs ». Pour donner une comparaison historique indiscutable et choisie au hasard : il m’ a été rapporté que le malouin Jacques Cartier était petit (dans le sens pas grand en taille), cela ne l’a pas empêché de conquérir Le Québec, et de revenir fortune faite sur ses terres pour construire une superbe Malouinière !
Phil le poète.
Mon ami, mon compère poète, comme nous tentons de l’être, soutient activement l’association Horizon-Voiles, nous le savons et nous lisons encore sur le message qu’il nous poste : « vous nous faites un bel honneur », qu’il en soit ici sincèrement remercié. Il a en plus la délicatesse de nous informer que Momo et Pompon (dans quel sens l’écrire) sont exceptionnels car,  je cite : « Vous êtes à la voile, mais filez comme au moteur » , ça alors, pour une nouvelle, c’est une nouvelle !
Cher Tanguy , merci de nous écrire,
Tu nous questionnes sur la course de Batida, et nous te remercions de l’intérêt que tu nous portes. Tu pourras lire le journal de la course du bateau Batida qui est décoré par les dessins de tes camarades et du tien. Plusieurs observateurs nous en parlent avec beaucoup d’intérêt.
Merci à tous et n’hésitez pas à nous écrire, nous répondrons, c’est promis.
A bientôt
Ber et Ber.