samedi 11 février 2012

Bulletin du 11 février

Bonjour les Terriens,

Depuis hier soir le vent, qui en a marre de nous voir sur son territoire, a décidé de 
nous dégager de là, il souffle pour cela entre 25 et 35 nœuds ; la mer est superbe, 
mais non d'un goéland, faut s'tenir !
Nous naviguons toujours au milieu de nos algues, il parait qu'elles sont
bonnes à manger, le champion Yves Parlier raconte qu'à court de nourriture, il les a 
cuisinées, lors du Vendée Globe 1992, mais rassurez vous, nous n'en sommes pas là.

Notre mobylette (hydrogénérateur) commence à nous agacer sérieusement, elle
n'arrête pas de se mettre en RTT, les bouts que nous mettons pour la tenir en 
position de travail, cassent les uns après les autres. Ça sent la "modif " à plein nez, 
il va falloir en parler avec Monsieur Gibolin !

Après consultation de quelques concurrents, une thérapie collective est organisée 
à l'arrivée avec jus de fruits locaux !!!! 


Bises à tous les Batida 's fans
Momo & Pompon

Chronique N°14 - La légendaire solidarité des gens de mer.

Chers lectrices, chers lecteurs,
Vous avez lu avec une grande attention le bulletin de Momo et Pompon dans lequel, ils relatent la mésaventure de leurs amis martiniquais, victimes d'une grave avarie. Pourtant ils avaient 
certainement préparé leur bateau avec soin, de crainte de ne pas pouvoir atteindre leur bien-aimée Martinique.

« La peur, n’évite pas le danger ! »

Pour  réduire les risques de « casse » Batida a été l’objet de soins attentifs, vous pouvez relire 
les rubriques précédentes relatives aux préparations effectuées à bord de Batida. Matelotage, 
vérifications en tous genres avant et pendant la régate (mot qui vient de l'italien « regata », 
(course de gondoles vénitiennes). La sécurité du bateau conditionne celle des marins.

Course de gondoles

« Une main pour soi, une main pour le bateau ».

C’est le premier principe enseigné à un «éléphant » (sobriquet utilisé pour désigner un débutant)
qui embarque à  bord d’un bateau à voile comme à moteur. Cela signifie que chacun doit, 
quelles que soient les circonstances et à tout moment garder 
une main pour sa propre sécurité et l’autre pour la sécurité du bateau.  
En effet, il faut être attentif à sa sécurité pour ne pas mettre en péril celle des autres.

« La légendaire solidarité des gens de mer ».

L’expression est souvent employée par les terriens et de façon élogieuse ! Les marins, eux, 
ne l’utilisent pas car il la pratiquent tous les jours et cela de façon réflexe et évidente. Nous 
venons d'illustrer un exemple dans le paragraphe précédent. Nous pourrions parler aussi de 
ce devoir, car cela en est un, en rappelant que les équipiers qui dorment durant quelques heures, 
confient leurs vies à ceux qui veillent à la bonne marche du navire. A la relève ce sera l’inverse, 
ainsi ils sont solidaires de fait.

« La solidarité n’est pas un vain mot » ;

Cette dernière nuit, en application de ce principe de solidarité, Pompon et Momo ont proposé 
de  se dérouter (changer et rallonger leur chemin) pour porter assistance à des concurrents et 
néanmoins amis, dont le voilier avait « démâté » (mât arraché). En effet Momo et Pompon 
étaient « sur zone » (à proximité). Finalement les marins ont réussi, par leurs propres moyens, 
à établir un « gréement de fortune » ( provisoire) et une voilure réduite. Ils atteindront à petite 
vitesse leur chère Martinique. Bravo à leurs sauveteurs et à eux même.

 Vedette SNSM de Pornic
Radeau de survie

Vous constatez que la solidarité n’est pas une légende, mais au contraire une réalité quotidienne pour tous les marins.

Continuez à écrire des commentaires qui encouragent nos marins Momo et Pompon et qui  guident les commentaires de nos chroniques. Merci d’avance.

Ber et Ber.

Bulletin du 10 février

Bonjour les amis,
Depuis la nuit dernière nous sommes particulièrement secoués, au sens propre 
(pour le sens figuré ???). Bertrand tu connais le problème, pas facile de tenir 
debout, pas facile non plus de taper du texte lorsqu'on se fait régulièrement 
éjecter de la table à carte.                                  
                                                                                                     
Aujourd'hui, nous avons vu des algues jaunes, il y en a beaucoup sur des milles 
et des milles, elles font des cordons que nous longeons. 
Nous avons aperçu au loin quelques oiseaux, mais pas plus de 3 ou 4, nous pensons
que demain nous en verrons encore plus en approchant du but. Il nous reste 
530 milles à parcourir pour atteindre la Martinique.
Nous pensons que ces oiseaux sont déjà des signes avant-coureurs qui font leur 
apparition à l'approche de la terre .
Nous ramassons tous les matins un ou deux poissons volants, qui pour leur malheur 
ont atterri durant la nuit sur le pont de Batida. Certains plus chanceux, ne font que passer, 
nous trouvons des écailles un peu partout, dans le "transfilage" à l'étrave du bateau, sur la 
bôme, traces de leur passage furtif.

Aperçu du transfilage des filières.
A bientôt. 
Momo Pompon