jeudi 21 juillet 2011

Quinta de Lorde le 20 juillet

Bonjour ​tout le monde,

Aujourd'hui, nous avons amené le Batida à Quinta de Lorde
Une navigation de 3h30,entre Porto Santo et Madère, l'ile principale de l'archipel.
Nous l'avons amarré dans le petit port ​de Quinta de Lorde où il va séjourner jusqu'au 20 janvier.
Nous y avons été très bien accueillis.
Durant cette navigation, nous avons pu voir à nouveau des dauphins et de très nombreux oiseaux ​marins.
Nous allons maintenant ranger le matériel, rincer à l'eau douce les voiles, nos tenues de mer et tout ce qui a trempé dans l'eau salée.
Nous allons mettre à l'abri les voiles et autres matériels, dans un local mis à notre disposition par le port.
Et nous allons reprendre l'avion pour rentrer chez nous.
Encore une fois un grand merci à toutes et tous.
A bientôt

Batida's band
Momo Pompon


mercredi 20 juillet 2011

Message de Momo et Pompon

Bonjour à toutes et à tous,

Nous allons commencer ce mail par un  GIGANTESQUE remerciement
A tout l'équipage d'HORIZON-VOILES, sans qui, aujourd'hui, "Batida" ne
serait pas amarré à Madère .
Merci à notre petite marraine Chloé et Éric son papa de nous parrainer, car cette jeune adolescente nous montre une telle force de caractère et un tel courage que nous n'avons qu'à suivre  son exemple et faire route !
Cela donne énormément de "pêche" et l'envie de bien faire.
MERCI CHLOE !

Merci à vous enseignantes et enseignants, éducateurs et éducatrices, sans
oublier le personnel soignant.

Un GRAND MERCI à vous tous les enfants, petits et grands, de nous avoir
accompagnés sur la première étape de cette aventure par la pensée et en image grâce à vos dessins qui honorent  notre "Batida".
Nous sommes très fiers de vous faire partager ce périple. MERCI LES ENFANTS !

Nous allons essayer de vous donner quelques détails sur les journées écoulées depuis notre arrivée à Porto Santo .

Lundi 18 juillet :
Repos, puis petites bricoles et évaluation des dégâts subis lors de la course   (pièces, cordages, usure).
Cette journée est ponctuée par une "soirée grillades" réunissant tous les équipages. Nous y retrouvons des "gens de chez nous" en l'occurrence Pornic : François, Jean Noel , Arnaud, trois coureurs "en solitaire". Nous en profitons pour les féliciter de leur exploit, car cette course courue en solo, c'est "un challenge dans le challenge" et le classement ne doit pas faire oublier que c'est avant tout un exploit.

Mardi 19 juillet :
Se hisser en haut du mât pour y réinstaller, après réparation, la drisse de spi cassée dans la nuit du 16 au 17 juillet.
Gainer aux points de frottements : cette opération consiste à passer le cordage dans une gaine pour ralentir son usure à l'endroit du frottement.
Nettoyer, avec savon et eau douce, les voiles et les matériels exposés aux "embruns" (tenues, gilets de sauvetage, etc.).

Mercredi matin  20 juillet nous quittons Porto Santo pour emmener
"Batida" dans son port d'accueil, où il va rester en hivernage jusque fin janvier 2012.
Une semaine avant le départ de la seconde étape, nous reviendrons le préparer, de façon à "reprendre la mer" vers la Martinique, dans les meilleures conditions et prêts à affronter ces 15 à 20 jours de course. Vos dessins seront bien sûr les témoins de cette belle aventure, mais seront d'abord vos ambassadeurs Outre-Atlantique.


Encore merci pour votre soutien.

Bises à tous
Le Batida et son équipage
Momo Pompon.

En avant-première nous vous offrons quelques images prises durant la traversée.








Batida à quai à Porto Santo.

Echange de mail entre Chloé et Batida's band

Chloé a envoyé ce mail durant la course, ne pouvant se rendre à l'arrivée, comme initialement prévu, Horizon-Voiles à organisé une rencontre avec les dauphins. De retour à Pornic elle a fait part de son émerveillement à nos deux amis. Ci-après l'échange de mail que Momo et Pompon ont souhaité voir apparaître sur ce blog.

Bonjour à Momo et Pompon.
Salut les amis c'est la marraine et Éric nous nous en revenons d'Antibes où nous avons visité Marineland. Ouh la la ! c'est grandiose et très magnifique.  Nous avons passé un séjour de rêve,  nous ne savons même pas comment remercier HORIZON-VOILES.  Merci à tout le monde et vous deux. Nous espérons que vous naviguez comme des chefs et que vous dominez tous le monde. Ne draguez pas trop les sirènes que vous croisez. Nous allons vous laisser avancer vers Madère. A plus pour les photos de Marineland
Merci pour tout. Que du bonheur !

Bonjour à vous deux.

Nous avons bien pensé à vous, apparemment c'était super avec les
dauphins. Pour nous tout va bien à bord, nous sommes pas très fiers de
notre départ, nous sommes un peu partis en retard (à la ramasse).
Pour les dauphins, Chloé, eh bien nous aussi nous en avons vus
plein et, en plus, ils se marraient bien de nous voir "empétolés" (stoppé par
un manque total de vent) devant le cap Finisterre  nous sommes très très
fiers d'avoir battu un record MONDIAL celui de passer le  cap Finisterre
en bateau, sans vent, sans voiles, sans moteur, sans rames et sans
assistance.
Nous nous sommes battus avec notre spi pour conserver notre place, on a fini par
l'affaler, non sans mal.
Nous sommes très heureux que vous ayez aimé votre voyage, nous attendons
que Chloé nous montre les photos et nous raconte un peu ce qu'elle a vu.
Au retour bien sûr.
Nous pensons bien à vous, et  nous sommes très content d'avoir pu vous
faire plaisir
Batida's band
Momo Pompon

lundi 18 juillet 2011

Chronique n° 8 - Dans la course

Chers lectrices et chers lecteurs,
A cheval.
Les militaires qui ont un sens légendaire de la camaraderie, disent, que lors d’une alerte, "La Cavalerie est toujours partie la première", et ils ajoutent, "Mais ils ne savent pas où ils vont !", c’est le coup de pied de l’âne, pardon… du cheval, que les cavaliers me pardonnent ! Et bien justement, nos camarades Pompon et Momo ne sont pas tombés dans le piège, ils ont laissé la cavalerie galoper là où le vent pousse. Ils ont engagé une régate raisonnable et comme les sages le conseillent, ils ont hiérarchisé (classé) les priorités.
La tactique de Batida.
Batida, en vieux sage, laisse courir tous ces jeunes loups de mer comme des fous de bassan, Batida, lui, profite avec pugnacité (ça veut dire têtu) du temps plutôt clément et du vent toujours portant (poussant vers le but) pour admirer dame nature de très bonne humeur depuis le départ . Momo et Pompon qui sont des observateurs romantiques célèbres, ont admiré les couchers de soleil, et la faune dont ils nous parlent avec talent, voyez ces jolis dauphins joueurs, ces majestueuses, mais inquiétantes, baleines et même ces calamars maladroits s’échouant sur le pont". Nos deux compères toujours jeunes ont, pendant la récréation (30 nœuds de vent), joué à saute-moutons (des moutons de mousse de mer).
Fous de Bassan
Dauphins

 Petit calamar
Petit  rorqual
La fin de la terre.
L’autre jour, vous souvenez-vous, nous avons évoqué le fameux circumnavigateur (c'est-à-dire, en latin, qu’il a réalisé le tour de la mer) Magellan. Une mystérieuse supportrice, m’a demandé : quel est le prénom de ce beau capitaine, en m’indiquant qu’elle connaissait déjà Christophe le découvreur de l’Amérique. Et bien Lulu pourra maintenant le prénommer, Fernao, Fernando ou même Fernand, soit en portugais, en espagnol, ou en français. Fernando donc allait prouver que la terre n’a pas de fin.
Et pourtant, il existe plusieurs caps baptisés "Finisterre" ?
Les Espagnols ont un Cabo Finisterre (dénommé aussi Cabo Fistera), les Bretons sont fiers de leur Finistère, nos amis (il est toujours utile de le spécifier) anglais indiquent  Land’s End ( la fin de la terre) sur la pointe ouest de leur île et encore les Argentins écrivent au sud de leur continent (à Ushuaïa) : Fin del Mundo (fin du monde). Il est vrai que la terre est couverte d’eau, ce qui ne simplifie pas notre réflexion ! Pourtant chers enfants, la Terre n’a ni début ni fin, nous le savons maintenant, même si ces très anciennes appellations de « Fin de la Terre » sont heureusement conservées sur les cartes et dans leurs pays.
Comment font ils pour aller au bon endroit ?
Et bien, les marins s’orientent grâce aux points cardinaux que sont le Nord où brille l’Etoile du Berger, l’Est où le soleil se lève, nommé aussi Levant ou Orient , le Sud où le soleil est au plus haut au Zénith, et l’Ouest où le soleil se couche nommé aussi Couchant ou Ponant. Vous avez parlé, chers amis curieux, d’orientation. Vous avez utilisé le mot juste : s’orienter c’est chercher l’Orient (mot utilisé autrefois pour désigner l’Est). Sur les cartes très anciennes (terrestres et marines) l’Orient était prioritairement indiqué par les savants (souvent moines ou prêtres) car cela montrait la direction de Jérusalem, la Ville Sainte. Voilà pourquoi ils orientaient les cartes et par conséquent leurs utilisateurs.

Prévisions sur l'heure d'arrivée de Batida ?
Momo et Pompon sont déjà arrivés à Madère. Aurions-nous été en mesure de donner une information précise sur l'heure de leur arrivée ? Comme disent ceux qui s’y connaissent, les ETA (Temps Estimé pour Arriver) sont imprévisibles, les aléas (voir les derniers bulletins de Momo et Pompon) sont tels que nous ne pouvons que nous livrer à des pronostics. Toutefois, nous aurions pu vous dire sans pour autant nous tromper : "C'est pour bientôt".
Ououiiii ! Un certain Philippe L. (un fan impatient), nous questionne. Merci . Pourquoi beaucoup de petits bateaux marchent plus vite que les gros ? Permettez-moi de vous dire, cher correspondant, qu'il n'est pas très gentil de souligner que Momo et Pompon sont gros. Toutefois, nous allons tenter d’expliquer que les grands (c’est mieux) bateaux peuvent avoir de petites jambes, alors que des petits peuvent avoir de grandes jambes ! Certains marchent mieux "au près du vent" (c’est le cas de Batida), alors que d’autres plus petits se soulèvent et planent lorsque le vent vient de l’arrière et ainsi vont encore plus vite. Merci de noter que Batida est le plus rapide des trois bateaux identiques, soyons « objectifs ». Pour donner une comparaison historique indiscutable et choisie au hasard : il m’ a été rapporté que le malouin Jacques Cartier était petit (dans le sens pas grand en taille), cela ne l’a pas empêché de conquérir Le Québec, et de revenir fortune faite sur ses terres pour construire une superbe Malouinière !
Phil le poète.
Mon ami, mon compère poète, comme nous tentons de l’être, soutient activement l’association Horizon-Voiles, nous le savons et nous lisons encore sur le message qu’il nous poste : « vous nous faites un bel honneur », qu’il en soit ici sincèrement remercié. Il a en plus la délicatesse de nous informer que Momo et Pompon (dans quel sens l’écrire) sont exceptionnels car,  je cite : « Vous êtes à la voile, mais filez comme au moteur » , ça alors, pour une nouvelle, c’est une nouvelle !
Cher Tanguy , merci de nous écrire,
Tu nous questionnes sur la course de Batida, et nous te remercions de l’intérêt que tu nous portes. Tu pourras lire le journal de la course du bateau Batida qui est décoré par les dessins de tes camarades et du tien. Plusieurs observateurs nous en parlent avec beaucoup d’intérêt.
Merci à tous et n’hésitez pas à nous écrire, nous répondrons, c’est promis.
A bientôt
Ber et Ber.

dimanche 17 juillet 2011

Fin de la première étape, Batida a touché terre.

Ca y est, nous sommes arrivés, nous ne sommes pas encore descendus à
terre, la fin du parcours s'est bien passée, sauf l'embout du tangon qui
nous a lâchés, le spi s'est enroulé autour de l'étai, mais nous avons
réussi à l'affaler, il n'y a pas de mal.
Par contre l'embout de tangon est à changer.
Cela ne nous a pas empêchés d'arriver en forme, propres et rasés.
Bonsoir.
Batida's band
Momo Pompon

Bulletin du 17 juillet à 20h00

Nous Sommes à 20 milles de Madère, nous apercevons maintenant l'île de
Porto Santo, où se trouve la ligne d'arrivée.
Cette île fait partie de l'Archipel de Madère, il y a deux autres grandes
îles : Madère et les Desertas (réserve naturelle).
Quand on arrive, ces îles volcaniques sont toujours majestueuses.
Porto Santo n'est pas très haute, elle culmine à 515 mètres, par contre
Madère, que nous apercevons derrière, atteint 1861 mètres.
C'est un spectacle magnifique.
Nous commençons à voir nos concurrents qui arrivent de tous les côtés et
qui convergent  vers la pointe de l'île de Porto Santo, dernière marque de
parcours avant la ligne d'arrivée 3 milles plus loin.

Batida's band
Momo Pompon

Bulletin : Nuit du 16 au 17 juillet

Nous avons décidé de garder le spi cette nuit, les conditions étaient
praticables, les fichiers météo étaient bons.
Malheureusement pour nous, dans un grand bruit sec , la drisse de spi nous
a lâchés, le spi est donc parti à l'eau, nous l'avons récupéré rapidement, avant
qu'il ne passe sous le bateau.
A première vue, il n'est pas abimé, nous l'inspecterons demain matin au
jour  avant de le renvoyer sur la drisse du code 5.
Huit heures ce matin, eh bien, c'est bien une rupture de drisse, mais pas une
rupture conventionnelle. Nous venons de la récupérer et après un examen
approfondi, nous en avons conclu que c'est une défaillance de l'épissure qui a lâché
par glissement. Bref, j'ai glissé CHEF et c'est pas notre faute !
Pour le spi, heureusement il n'a  pas souffert,, nous avons aussi pris
encore quelques calamars sur le pont cette nuit, ça change des poissons
volants .
Nous avons renvoyé le spi, là où il est très utile pour la marche rapide du
bateau. Nous espérons le porter pendant nos derniers 70 milles.
Comme vous le voyez, malgré ces contre- temps, tout va bien à bord.

Bises à toutes et tous du Batida's bandsssss
Momo Pompon ou Pompon Momo

samedi 16 juillet 2011

Bulletin : nuit du 15 au 16 et journée du 16 juillet

Nous avons passé une nuit relativement calme.
Nous voyons beaucoup de cargos, ils doivent entrer et sortir de
Méditerranée et ceux qui sortent vont vers les Amériques et nous coupent
la route.
Ce matin, sur le pont, nous avons trouvé des calamars, nous avons fait des
photos, nous ne les mangerons pas, il n'y en a pas assez.
Et ils sont moins gros que celui de l'Amiral !!!
Le vent n'a pas changé, même force, même direction, il est d'une constance
à peine croyable, c'est "l'Alizé Portuguesh".
Le vent ayant un peu molli dans les 20 nœuds, nous avons renvoyé le spi vers
11h.Si le vent le permet nous le garderons jusqu'à ce soir.
D'après les derniers fichiers rentrés ,c'est prévu plutôt 15/18 nœuds.
16 heures, nous sommes à coté d'un autre concurrent, avec un beau spi
rouge. nous pensons qu'il s'agit d'un 3200 Jeanneau. Nous avons discuté par
VHF avec lui et nous en sommes arrivés à la conclusion suivante : qu'à
l'arrivé nous irions prendre une bière pour certainement refaire la course,
comme dab !
Suite au prochain N°
le Batida' s bandssssssss
Momo Pompon

Bulletin du 15 juillet

Hier soir , le vent est monté jusqu'à 30 nœuds,  rien de bien méchant au
portant, mais la mer s'est un peu formée et nous avons fait du
saute-moutons toute la nuit.
A quatre heures du matin, nous avons mis le solent en ciseaux et tangonné,
nous faisions des pointes à 13 nœuds.
Maintenant, (14h heure française)  il a un peu molli entre 20 et 25 nœuds.
Nous avons cogné dans une épave : un gros madrier de bois.
C'est la deuxième fois, depuis que nous sommes partis, que nous touchons
une épave, sans parler des palettes et autres caisses plastique que nous
avons vues au large de l'Espagne.
La mer est devenue très bleue, le soleil est de la partie, enfin le
tee-shirt suffit ,au moins le jour.
Ce soir le vent est de nouveau au dessus de 25 nœuds et nous filons à bonne
allure.
Nous avons vu quelques oiseaux du large, qui s'amusaient avec la crête des
vagues, c'est un superbe spectacle que l'on regarde sans se lasser.
Bertrand tu aimerais le chaos et les inévitables éjections de la table à
carte, Momo nous a fait une démonstration de vol non  planant !!!! avec
atterrissage dans le four.

A demain si vous le voulez bien.

Momo Pompon.
( les sauteurs de moutons, y a pas de maiaiaiaaiaii !)

vendredi 15 juillet 2011

Bulletin du 14 juillet

En ce jour mémorable (222ème anniversaire de notre Révolution) nous avons
navigué sous spi jusqu'à 20 h.
Le vent est monté progressivement jusqu'à 25 nœuds, nous avons décidé
d'affaler, nous en avons un peu bavé, mais pas de casse.
Nos voisins ont eu un peu moins de chance, ils ont de la couture en
prévision.
C'était une belle journée, nous nous sommes régalés à barrer sous spi
avec 20 nœuds de vent, et au soleil.
Solent et grand voile haute pour la nuit, nous marchons encore 8 nœuds sur
le fond.
Nous sommes trois sur le même palier, dans un carré d'un demi mille.
Nous avons conversé avec eux, et nous en avons profité pour les dépasser
La météo nous annonce ce vent pour jusqu'à Madère.
Notre voisin a vu des baleines rorquals, ils ont serrés les fesses, elles
sont passées juste sous leur bateau.
Pas facile de rester assis avec la mer un peu formée (dans ce bateau la
table à carte est du mauvais coté).
Bonne nuit à vous
Batida's band
Momo Pompon.

jeudi 14 juillet 2011

Chronique n°7

Chères lectrices chers lecteurs,
Nous y sommes, le grand jour est arrivé, mais lisez plutôt :
Tout est paré.
Oui ! Tout est prêt sur Batida pour le départ le dimanche 10 juillet. L’avitaillement (la nourriture) est à bord. Les installations électroniques, d'abord capricieuses, obéissent enfin aux instructions et autres commandes des utilisateurs. Le résultat du savoir-faire ? A moins que les suppliques, ponctuées de nombreux qualificatifs et autres noms d’oiseaux, aient ramené ces systèmes complexes à la raison. Les ultimes vérifications techniques, concernant la sécurité, faites par les services inflexibles de l’organisation de la course sont concluantes. Le bateau est prêt juste à temps. Mais, au dernier instant, le départ est reculé d’un jour !
C’est impressionnant, mais la modestie de Pompon et Momo, doit-elle en souffrir, nous nous devons de souligner le fait indéniable qui suit : Batida grâce à une préparation rigoureuse (non pas trop rigoureuse, juste assez !) est au point avec un jour d’avance !
Photos des préparatifs dans le bassin à flot



 La réplique du bateau de Jules Verne : Le Saint Michel
Les Bateaux de la Transquadra à quai
Au revoir Saint Nazaire.
Les voiliers sont amarrés depuis une semaine dans le bassin à flot (c'est-à-dire que l’eau de mer y est retenue par les grandes portes des écluses disposées à l’entrée. Aujourd’hui Batida est démarré (c’est le contraire d’amarré, et aussi à l’origine des mots actuels comme démarreur et démarrer, etc.). Batida est donc détaché, on dit il appareille. Pour permettre la sortie du bassin, le pont automobile est levé et les portes de l'écluse ouvertes. Les concurrents sont salués par les admirateurs qui on pu venir, depuis le bord du quai ou mieux encore depuis les bateaux accompagnateurs. Batida est salué chaleureusement par les équipages d’une très belle vedette à moteur et d’un superbe voilier, dirigés pour l’une par Aurélie et pour l’autre par Isabelle. Nous les remercions d’avoir accueilli à bord des représentants des mécènes, de l’association Horizon-Voiles et du CHU.
Momo et Pompon par un message radio remercient tous ceux « grâce à qui ils peuvent prendre le départ et courir la Transquadra »
 Les bateaux acompagnateurs



Doit on dire Bon Vent ?
Une de nos fidèles lectrices, Cathy nous demande de parler du vent qu’elle dit ne pas bien connaitre à part le Mistral et la Tramontane. Merci pour cet excellent sujet vaste comme le monde. Nous allons tenter de le faire sans que nos paroles ne soient que du vent. Pas facile!
Vous vous souvenez que nous avons déjà parlé par le passé de la superstition. Et bien les marins sont aussi pudiques et à leur départ ceux qui restent font un signe de la main et cela suffit pour leur porter bonheur de réussir un bon voyage.

Dessin réalisé par une mouette qui passait au dessus de la ligne de départ de la Transquadra
V’la bon vent,
V’la l’joli vent,
Ma mie, ma belle,
Ma mie m’attend…
Quelle belle chanson traditionnelle, n’est-ce-pas ? Elle illustre très bien, me semble-t-il, ce que ressentent les marins qui quittent leurs familles, leurs amis, leurs connaissances. Un sentiment mélangé, à la fois impatients de partir découvrir un autre monde, qu’ils souhaitent beau, mais aussi soucieux à l'idée de quitter ceux qu’ils aiment qui devront attendre leur retour.
Pan, c’est le départ,
Les voiliers sont lancés par leurs voiles multicolores que l’on nomme « spinnaker » (c’est un mot anglais qui exprime la difficulté de maitriser ce tissus très instable).
Les bateaux accompagnateurs escortent leurs favoris et à la sortie de l’embouchure de la Loire, après un dernier signe de la main et un long coup de trompe ( toooouuut ), ils laissent les navires en course faire cap au Sud. Ils passeront seuls leurs première nuit en mer.

 La ligne de départ

Le vent est-il mystérieux ?
Il intéresse les hommes depuis toujours. Nous le ressentons par nos cinq sens. Nous l’entendons lorsqu’il souffle par exemple en un doux et agréable zéphyr. Nous voyons ses effets dévastateurs lorsqu’il s’abat en tempête sur les récoltes à la campagne. Nous sentons en respirant le bon air chargé en iode, lorsque nous nous promenons au bord de la mer et qu’il met notre odorat à contribution. Le vent caresse notre peau, parfois en été lorsque que le vent chaud vient nous toucher. Et vous remarquez avec raison que nous n’avons pas évoqué le goût. Oui c’est plus difficile à illustrer, pourtant ne dit on pas en rentrant d’une longue excursion : nous avons pris un bon bol d’air.
Les marins le respectent.
Les anciennes civilisations grecques et romaines avaient nommé Éole, le dieu des vents. Aujourd’hui, nous n’avons plus ces croyance païennes, mais les marins redoutent et utilisent tout à la fois l’énergie portée par le vent en général et certains vents en particuliers. Les marins depuis toujours cherchent à se servir des vents, qui, avec régularité dans l’espace ou dans le temps, permettaient au navires marchands de courir certaines mers du globe. Donnons deux exemples : les "Alizés" soufflent entre l’Afrique et l’Amérique du nord depuis le nord-est vers le sud-ouest. Dans le nord de l’Océan Indien selon les saisons le vent souffle dans un sens puis dans l’autre, c’est le "Vent de mousson". Ces vents sont connus et reconnus dans le monde entier. Ils sont en quelque sorte des vents d’Appellation d’Origine Contrôlé (AOC).
Et les petits vents régionaux ?
Ils ont des noms locaux, des appellations traditionnelles très savoureuses. Pour reprendre le "Mistral" et la "Tramontane" cités par notre lectrice, ils sont connus dans le sud de la France, au bord de la Méditerranée. Le premier vient du nord en descendant la vallée du Rhône, la seconde court depuis le nord-ouest . Il faudrait aussi parler du "Vent d’Autan", du "Marin du Ponant et du Levant", sans oublier le "Levanter", le "Sirocco" et bien d’autres encore. Et en les évoquant avec une pointe d’accent et un peu d’imagination, nous voyageons en rêve.
La Rose des vents .
Une autre fois, si vous le souhaitez, nous parlerons de la façon dont nos anciens ont reconnu, étudié et transmis leurs connaissances des vents. Sur les cartes ils ont tracé depuis un point, des rayons vers les directions des vents observés. Ce dessin semblable à une magnifique fleur fût appelé " Rose des Vents", toujours utilisée de nos jours, elle est présente sur les boussoles et les compas des navires.
Gravure ancienne représentant une Rose des Vents

Où sont Momo et Pompon ?
Poussés par les vents, dans la journée ils nous ont fait parvenir des nouvelles par le réseau des satellites. Le vent de force soutenue vient du Nord, Nord-ouest et les pousse favorablement. Ils ont « le vent en poupe » (la poupe c’est l’arrière du bateau). Ils sont malins car « ils sentent le vent » (c'est-à-dire qu’ils cherchent opportunément la meilleure position).
Que voient ils ?
A chaque fois le plaisir se renouvelle, lorsque de belles rencontres arrivent. Oui les chanceux ! ils ont vu des myriades de "noctiluques", ces traces luminescentes qui brillent d'or dans le sillage du bateau. Mais en plus, leurs amis les dauphins sont venus admirer vos dessins sur la coque de Batida. Et Momo et Pompon ont témoigné que : "les dauphins ont exécuté mille figures aériennes et nautiques" pour dire avec clarté la joie qui était la leur de voir une si belle exposition de peinture.
Soyez en remerciés chères amies et amis.
N’oubliez pas de réagir, à ces nouvelles.
Faites nous partager vos émotions, vos interrogations, les sujets que vous aimeriez approfondir en voyageant avec Pompon et Momo.
A bientôt.
Ber et Ber.