jeudi 24 mai 2012

Chronique n° 19 : Horta


Chers lectrices, chers lecteurs,
 
"ET GLOU ET GLOU ET GLOU, il fait le plein comme les z'au-autres, Batida est bien 
des nô-ôtres!"
 
Eh oui, 131,92  litres de Gasoil, ont rempli le réservoir du voilier. Mais, pourquoi tant 
de pétrole ? C'est pour faire tourner le moteur qui fait tourner l'alternateur, qui produit du 
courant, qui alimente les machines qui en consomment comme le frigo, le pilote automatique, 
l'ordinateur, les appareils de mesure, la radio et la transmission par satellite de ce journal. 
Vous voyez, c'est pas compliqué à expliquer!
 
COMME DES BALEINES.
 
Nous avons profité du temps libre, les matelot appellent ça une "perm" (permission) pour aller 
visiter une ancienne usine de traitement des baleines. Et cela mérite quelques explications. 
Les baleines ne se mettent pas en boite comme les sardines!


Nous avons vu les splendides canots armés de six rameurs chacun et alertés par un veilleur 
à terre. Ils poursuivent le cachalot pour le harponner et le remorquer ensuite jusqu'à l'usine de
traitement où l'on récupère la graisse (pour faire l'huile), la chair et le squelette (pour faire de 
la farine) et les dents (qui seront gravées en guise de souvenir) ou les fanons (qui feront des 
baleines de parapluie). Dans la baleine, c'est comme dans l'cochon tout est bon !
Heureusement aujourd'hui, la chasse à la baleine n'est plus pratiquée. Au contraire, les baleines
sont protégées et il est très émouvant maintenant de pouvoir les observer de près.


Gravure représentant la chasse à la baleine
 
Chez PITEUR, prononciation "à la française"de Peter in English.



 
En rentrant nous passons par hasard devant le "Café Sport" et donc entrons chez Piteur.Et là, le spectacle est plutôt surprenant ! Nous reconnaissons beaucoup de personnages 
historiques que nous avions, par le passé côtoyés dans nos lectures ou dans nos rêves : 
nous avons cru, non nous en sommes certains d'avoir croisé des visages, des figures, des 
"gueules", des silhouettes, des profils, des personnages bien trempés d'eau salée. 
Il y avait là discutant, bavardant, chantant, échangeant, criant, jacassant, braillant, ou 
même buvant, sirotant, dégustant , il y avait Moitessier, Tabarly, Drake, Magellan, 
Éric Le Rouge, Vasco de Gama et même un homme vêtu d'une peau de bête qu'une 
chèvre restée sur le pas de la porte appelait doucement en  disant : "Robinson...Robinson...
Robinson...".
Cette taverne est magnifique avec les murs et le plafond décorés de centaines de pavillons, 
flammes, guidons, et autres tissus multicolores qui participent au langage des navires.
 

ON VA LOUPER LA MAREE.
 
C'est l'heure (la demie), nous démarrons, nous sommes le 22 mai en fin d'après midi. Le quai 
s'éloigne et à contre jour, nous distinguons tous nos amis lecteurs qui agitent leurs chapeaux, 
leurs mains, leurs bras, pour nous dire à bientôt.



 
IZAMOBER sur l'Océan, le 23 mai 2012

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