lundi 30 janvier 2012

Chronique N°12 - Réponses à nos lecteurs


Chers lectrices, chers lecteurs,
Nous vous adressons nos remerciements, nous sommes reconnaissants car vous prenez le temps non seulement de nous lire, mais aussi de nous écrire. 
Et cela nous encourage, continuez !

Pourquoi les marins parlent-ils tant de l’Odyssée ?
C’est la question posée par l’un de vous. Nous ne savons pas répondre à cette question si difficile. Plus simplement ce chef-d’œuvre universel, par définition touche tous les humains que nous sommes : les terriens tout comme « ceux qui vont sur la mer ». Ce récit possède de très nombreuses portes d’entrée, chacun y trouve ce que son imagination lui permet. De nombreux spécialistes très savants ont disserté sur ce sujet et loin de nous l’idée d’en rajouter.
Plus simplement, vous constatez comme nous que le "monde grec" a marqué jusqu’à aujourd’hui notre civilisation occidentale. Prenons notre façon de décrire notre "monde d’eau salée", ainsi pour vanter les mérites de Pompon et Momo, nous les qualifions sans exagération d’homériques (digne d’Homère). Nous faisons aussi référence aux dieux de la mythologie grecque en mentionnant « l’Océan » (qui est le nom du fleuve qui entoure le monde grec ). Mais encore « Éole », le dieu gardien du vent, qui est toujours sollicité avec humilité par les navigateurs qui redoutent autant son indifférence (le calme) que sa colère (la tempête). Le Mont Parnasse et le Mont Olympe étaient, en ce temps là, des lieux de villégiature des dieux, alors qu’aujourd’hui leurs noms sont associés à une gare et une salle de spectacle de notre capitale ! Nous arrêterons là, car les références sont si nombreuses que les dictionnaires les répertoriant meublent les bibliothèques des érudits.

Récits mythologiques et voyages maritimes sont présents 
dans les créations des artistes de l'Antiquité.




Pompon, Momo et Ulysse.

Nos deux héros connaissent Ulysse. Si, si, si ! Ils ont tellement bourlingué qu’ils l’ont rencontré. Vous paraissez incrédules et bien voyez la suite. Cet hiver, pour parfaire leur entrainement en attendant la seconde étape, Pompon comme Momo ont parcouru « la mer du milieu des terres connues » : la Méditerranée.
Pompon, en convoyant un catamaran (bateau à deux coques) d’Athènes à l’Espagne, a longé les côtes du royaume d’Ulysse en contournant l’Ile d’Ithaque. Il parait même qu’il aurait entendu les chants des sirènes et aurait aperçu la promise d’Ulysse, la très belle Pénélope. Ce n’était peut être qu’un rêve, allez savoir !
Momo, en pilotant une fière vedette le long des côtes italiennes, a emprunté le détroit de Messine (oui, oui, celui de la chanson « allons-z- à Messine, pêcher la sardine … » ).Vous savez tous bien sûr, que ce passage sépare le bout de la botte italienne de la Sicile. Comme Ulysse, il a su parer les dangers situés là par Homère. Momo n’est pas, selon l’expression que vous utilisez si souvent, « tombé de Charybde en Scylla ». C'est-à-dire qu’il a évité le redoutable courant Charybde et le terrible rocher Scylla. Mais ce n’est pas fini, le rusé Momo est passé par le Canal de Corinthe (ce que n’avait pu faire Ulysse) pour rejoindre Byzance, non Constantinople, pardon Istanbul.
Après ce flot d'informations, si vous nous permettez de donner notre avis, consulter un atlas ne nous semblerait pas dénué d'intérêt.





Parlez-vous le "marin" ?
Une lectrice attentive nous demande d’expliquer les termes marins utilisés et cherche aussi à enrichir le vocabulaire nécessaire pour raconter ce qui ce passe en mer. En fait sans toujours le savoir nous utilisons tous les jours des mots qui viennent de la tradition maritime.
La narration d’une anecdote terrestre emprunte souvent des mots "au goût salé".
Si nous écrivons :
Ce fût une véritable Odyssée, pour faire route, nous avons démarré ( le contraire d’amarrer) et allumé nos phares (le premier fût celui de l’île de Pharos au large d’Alexandrie). Nous avions pris soin de briquer notre véhicule (briquer, c’est nettoyer en frottant avec une brique le pont en bois d’un navire). Nous étions sur le point d'arriver (arriver c’est atteindre la rive). Hélas, comme on dit familièrement, nous sommes tombés en rade (à l’origine c’est s’abriter dans une baie fermée). Oui, nous sommes en panne (un navire met volontairement ses voiles « en panne » lorsqu’il faut l’arrêter). Heureusement, nous avons nos biscuits (c'est-à-dire du pain cuit deux fois, qui se conserve beaucoup plus longtemps en mer).
Vous avez tout compris et vous êtes rassurés, n’est-ce-pas ? Vous parlez déjà « le marin ».

Si vous voulez approfondir vos connaissances, vous pouvez consulter les ouvrages suivants :
- Dictionnaire des mots nés de la mer. Pol Corvez. Éditions Chasse-Marée
- Des mots de voile et de vent. Maurice Duron. Éditions Autrement.
- Les mots de la mer. Christophe Hardy. Éditions Belin.

Et n’oubliez pas, nous souhaitons recevoir vos commentaires, écrivez nous en suivant ce lien : Horizon-Voiles

Ber et Ber.

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