LE SALUT DE BATIDA.
Salut chères lectrices et salut chers lecteurs.
Salut Momo ! C'était il y a 48 heures, à l'arrivée de BATIDA au port de Horta (île
de Faial, Archipel des Açores).
Il faut toujours être très poli avec "Captain' Momo" (à ne pas confondre avec son
illustre aïeul, le Capitaine Némo du Nautilus dont nous parle si bien le nantais Jules
Vernes). Aussi je "rectifie la position" en relevant légèrement le menton et en
portant ma main droite, paume bien ouverte, à la hauteur de la tempe ("salut à la
française"). C'est un signe de politesse qui parait-il remonte à fort longtemps.
Ainsi le nouveau venu, en montrant la paume de sa main vide, indiquait clairement
qu'il n'avait pas d'arme et n'avait aucune intention belliqueuse. Momo me
répond d'un tonique "Salut Ber". Et cela me fait bien plaisir.
Salut Isa!
Là, en plus de la politesse d'usage, il faut renforcer la dose de respect (juste
un peu, pas trop, comme vous allez le constater). En cette circonstance, je porte ma
main saluante, à hauteur de la tempe et la positionne "à l'anglaise" (comme dans les
films américains!).
Permettez moi un peu d'histoire pour vous illustrer la différence : C'est en 1587 que le
fameux marin anglais Drake (moitié pirate, moitié amiral) commande à ses rudes
matelots et officiers de saluer avec déférence la Reine Elisabeth qui va venir inspecter
l'escadre victorieuse des espagnols. Quelques temps auparavant, il va inventer "le
salut à l'anglaise" toujours en vigueur en Grande Bretagne et adopté par de
nombreux pays. Drake commande à ses subordonnés de porter avec déférence, "la main
en visière" pour ne pas porter de regard irrespectueux sur "la beauté étincelante" de la
Souveraine. Cela a beaucoup plu à la Reine et à Isa!
Salut mon Gégé, salut mon Mimi!
Cette façon vous semble très familière et vous avez raison. Mais entre matelots
nous nous permettons d'exprimer notre amitié avec simplicité et sensibilité.
Hier mon Gégé et mon Mimi également bronzés, se sont envolés vers leurs familles et
leurs obligations professionnelles.
Ils ont pris soin de m'expliquer qu'à deux ils ont réalisé 2/3 du trajet et que seul je les
remplace sur le dernier 1/3 ! Quelle merveilleuse et imparable logique, n'est-ce-pas!
Hier , nous avons acheté le ravitaillement (dont 80 litres d'eau) et avons tout
casé dans la "cambuse" (garde-manger). Cela nous a occupé durant près de 5 heures !
Aujourd'hui, il y a inspection du mât et du gréement et aussi rangement du mouillage
(la chaîne et l'ancre) au fond du bateau, vérification des drisses et écoutes (vous tous
qui fréquentez ce blog Horizon-Voiles, comprenez maintenant ces termes techniques).
Ici à Horta, nous avons retrouvé la fresque peinte par Batida en 2008 sur la jetée du port
comme cela est la coutume. C'est très amusant de découvrir ces tableaux vivants qui
attestent du passage de bateaux venus du monde entier. Ici, on parle toutes les langues,
dont la langue des signes de la main et des sourires.
Encore une formalité obligatoire, nous allons faire "une visite de courtoisie" dans "LE" café,
célèbre dans le monde entier. L'enseigne placée au dessus de son entrée porte le nom de
CAFE SPORT, mais tout le monde dit : CHEZ PETER (prononcez ché-piteur).
Dehors, il y a du vent dont la vitesse doit encore augmenter cette nuit, aussi nous avons
sagement décidé, en concertation avec la Mère Théo, de reporter notre départ à demain.
Bon allez : SALUT !
Momo, Isa et Ber (l'un des deux).
Depuis Horta le lundi 21 juin 2012.
Nous profitons de cet espace pour saluer Cathy et Laura dont les encouragements viennent
de nous parvenir.
Bonjour Cathy,
Nous prenons toujours plaisir à lire vos messages et le salut de la petite Laura nous réchauffe
le cœur.
Nous aussi nous pensons bien à elle et à tous les enfants dont vous vous occupez si bien.
Merci d'avance si vous trouvez le temps de nous écrire lorsque nous serons en mer.
Nous quittons Horta demain.
A bientôt, par la magie des satellites.
Zabermo.