Aujourd'hui, j'ai fait du matelotage.
J'ai sur-gainé sur les drisses, à l'endroit où elles frottent dans les poulies en entrée de mât.
J'ai fait quelques épissures, pour que le bout du cordage ne s'effiloche pas, puis quelques travaux de couture sur la capote du roof.
Ensuite, j'ai remonté notre hydrogénérateur, qui nous permet de recharger nos batteries en profitant de la vitesse du bateau.
Le temps m'a permis de finir de remettre les voiles en place, en effet, il faut attendre un moment où il y a peu de vent, pour ne pas se faire emmener, et surtout pour ne pas abimer la voile.
Batida a maintenant une allure de voilier prêt à naviguer.
Il me reste à faire du rangement à l'intérieur, tout doit y être calé, sinon gare à la casse !
Le temps est toujours doux et agréable, perturbé par une petite pluie qui n'a durée qu'une demi-heure, laissant le soleil revenir rapidement.
Le port commence à s'animer beaucoup de bateaux sont arrivés. Nous retrouvons tous nos amis concurrents.
A bientôt.
Pompon
Chers lectrices et chers lecteurs,
Vous venez de lire le reportage illustré que nous a adressé notre fidèle et discipliné matelot Pompon, car dans la Marine, après un ordre, il convient de faire puis rendre compte.
C’est du beau travail, n’est ce pas ? Cela s’appelle : le matelotage.
Ce reportage de Pompon nous a inspirés et nous vous proposons de le prolonger par cette rubrique que nous avons intitulée :
Histoires de matelots.
Le matelotage, c’est l’art des nœuds sur les « bouts » (prononcer bouttt, en appuyant bien sur le t final). Les bouts se sont les filins du bord. Il n’y a pas de corde sur un bateau exceptée celle qui pend au battant de la cloche pour « piquer les quarts d’heures ».
Oui, Pompon fait montre de son savoir-faire, lorsqu’il joue avec la famille « drisse » pour monter ou hisser les voiles, avec la famille « écoute » pour tirer sur les voiles ou encore avec la famille « amarre » pour attacher le navire. Comme dans toutes les familles, il y a bien sûr les prénoms : par exemple écoute de foc ou de spi, etc. Dans la famille amarre il y a « pointe », « garde », « cravate » et bien d’autres prénoms encore. Elles sont comme les familles bretonnes, des familles nombreuses.
Le matelot Pompon.
Comme nous, vous appréciez la dextérité de ce « gradé ». Eh oui, il a déjà gravi deux échelons de la hiérarchie maritime : avant 16 ans, il a été mousse, puis nommé novice pour enfin, à 18 ans, devenir matelot sans-spé (sans spécialité), puis matelot-gréeur (qualifié en matelotage), avec toutes nos félicitations !
Pourquoi Pompon ?
Oui, le surnom du matelot Pompon est un peu une répétition. En effet le béret d’un matelot de notre belle Marine Nationale, porte un pompon rouge. Aussi, c’est justice que notre as du matelotage soit amicalement surnommé Pompon.
Merci qui ?
Merci Napoléon, qui a décrété en 1808 que les crânes des matelots seraient protégés des chocs par un pompon. Plus tard, les amiraux en charge de cette importante question décident, dans leur grande sagesse et avec un souci certain de l’étiquette navale, que le pompon serait rouge afin de compléter les couleurs nationales avec la bleue et la blanche déjà présentes, sur ce couvre-chef que le monde entier nous envie.
Ça, c’est le pompon !
A Brest, centre maritime prestigieux, il est courant que les matelots « en perm » (permission de sortie) déambulent sur les trottoirs de la très fréquentée Rue de Siam. Cette artère porte ce nom en souvenir des fructueux échanges commerciaux avec le Royaume du Siam (actuelle Thaïlande). Mais revenons à nos pompons, en effet, il est d’usage courant que les jeunes filles qui croisent un matelot lui demandent (en rougissant bien sûr) de toucher avec l’index gauche, le pompon du « bâchi » (c’est le nom traditionnel du béret de matelot), car cela porte chance. Mais attention, si la jeune fille touche le pompon à l’insu du matelot et qu’il s’en rende compte, alors, il sera en droit d’exiger un baiser…
Chers lectrices, n’hésitez pas à envoyer des messages pour demander à Pompon, la faveur de prolonger par mail, cette heureuse coutume. horizon.voiles@gmail.com
Ber et Ber
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