mardi 31 janvier 2012

Bulletin du 31 janvier


Bonjour à tous, 

La pluie nous a quittés en fin de matinée, laissant place à un bon soleil, bien agréable. 
A midi, le vent ayant tourné bizarrement nous avons mis notre code 5.



Code 5 ou foc-ballon

Nous étions "débridés bâbord amure" (vent de travers venant de la gauche) contrairement à ce qu'annonçaient les fichiers météo. Deux heures après, nous étions de nouveau sous spi, situation plus conforme aux dits fichiers.

Nous avons encore aperçu une ou deux voiles à l'horizon, mais l'océan est grand et les voiliers bien petits, la flotte est maintenant éparpillée.

La nuit est tombée, précédée d'un très beau coucher du soleil. La lune, présente à la nuit tombée, s'est aussi couchée. Comme il n'y a pas de lumières parasites le ciel est constellé d'étoiles et c'est fantastique de voir toutes ces petites lumières. C'est un spectacle magnifique, on ne se lasse pas de le regarder.

Momo Pompon.

lundi 30 janvier 2012

Chronique N°12 - Réponses à nos lecteurs


Chers lectrices, chers lecteurs,
Nous vous adressons nos remerciements, nous sommes reconnaissants car vous prenez le temps non seulement de nous lire, mais aussi de nous écrire. 
Et cela nous encourage, continuez !

Pourquoi les marins parlent-ils tant de l’Odyssée ?
C’est la question posée par l’un de vous. Nous ne savons pas répondre à cette question si difficile. Plus simplement ce chef-d’œuvre universel, par définition touche tous les humains que nous sommes : les terriens tout comme « ceux qui vont sur la mer ». Ce récit possède de très nombreuses portes d’entrée, chacun y trouve ce que son imagination lui permet. De nombreux spécialistes très savants ont disserté sur ce sujet et loin de nous l’idée d’en rajouter.
Plus simplement, vous constatez comme nous que le "monde grec" a marqué jusqu’à aujourd’hui notre civilisation occidentale. Prenons notre façon de décrire notre "monde d’eau salée", ainsi pour vanter les mérites de Pompon et Momo, nous les qualifions sans exagération d’homériques (digne d’Homère). Nous faisons aussi référence aux dieux de la mythologie grecque en mentionnant « l’Océan » (qui est le nom du fleuve qui entoure le monde grec ). Mais encore « Éole », le dieu gardien du vent, qui est toujours sollicité avec humilité par les navigateurs qui redoutent autant son indifférence (le calme) que sa colère (la tempête). Le Mont Parnasse et le Mont Olympe étaient, en ce temps là, des lieux de villégiature des dieux, alors qu’aujourd’hui leurs noms sont associés à une gare et une salle de spectacle de notre capitale ! Nous arrêterons là, car les références sont si nombreuses que les dictionnaires les répertoriant meublent les bibliothèques des érudits.

Récits mythologiques et voyages maritimes sont présents 
dans les créations des artistes de l'Antiquité.




Pompon, Momo et Ulysse.

Nos deux héros connaissent Ulysse. Si, si, si ! Ils ont tellement bourlingué qu’ils l’ont rencontré. Vous paraissez incrédules et bien voyez la suite. Cet hiver, pour parfaire leur entrainement en attendant la seconde étape, Pompon comme Momo ont parcouru « la mer du milieu des terres connues » : la Méditerranée.
Pompon, en convoyant un catamaran (bateau à deux coques) d’Athènes à l’Espagne, a longé les côtes du royaume d’Ulysse en contournant l’Ile d’Ithaque. Il parait même qu’il aurait entendu les chants des sirènes et aurait aperçu la promise d’Ulysse, la très belle Pénélope. Ce n’était peut être qu’un rêve, allez savoir !
Momo, en pilotant une fière vedette le long des côtes italiennes, a emprunté le détroit de Messine (oui, oui, celui de la chanson « allons-z- à Messine, pêcher la sardine … » ).Vous savez tous bien sûr, que ce passage sépare le bout de la botte italienne de la Sicile. Comme Ulysse, il a su parer les dangers situés là par Homère. Momo n’est pas, selon l’expression que vous utilisez si souvent, « tombé de Charybde en Scylla ». C'est-à-dire qu’il a évité le redoutable courant Charybde et le terrible rocher Scylla. Mais ce n’est pas fini, le rusé Momo est passé par le Canal de Corinthe (ce que n’avait pu faire Ulysse) pour rejoindre Byzance, non Constantinople, pardon Istanbul.
Après ce flot d'informations, si vous nous permettez de donner notre avis, consulter un atlas ne nous semblerait pas dénué d'intérêt.





Parlez-vous le "marin" ?
Une lectrice attentive nous demande d’expliquer les termes marins utilisés et cherche aussi à enrichir le vocabulaire nécessaire pour raconter ce qui ce passe en mer. En fait sans toujours le savoir nous utilisons tous les jours des mots qui viennent de la tradition maritime.
La narration d’une anecdote terrestre emprunte souvent des mots "au goût salé".
Si nous écrivons :
Ce fût une véritable Odyssée, pour faire route, nous avons démarré ( le contraire d’amarrer) et allumé nos phares (le premier fût celui de l’île de Pharos au large d’Alexandrie). Nous avions pris soin de briquer notre véhicule (briquer, c’est nettoyer en frottant avec une brique le pont en bois d’un navire). Nous étions sur le point d'arriver (arriver c’est atteindre la rive). Hélas, comme on dit familièrement, nous sommes tombés en rade (à l’origine c’est s’abriter dans une baie fermée). Oui, nous sommes en panne (un navire met volontairement ses voiles « en panne » lorsqu’il faut l’arrêter). Heureusement, nous avons nos biscuits (c'est-à-dire du pain cuit deux fois, qui se conserve beaucoup plus longtemps en mer).
Vous avez tout compris et vous êtes rassurés, n’est-ce-pas ? Vous parlez déjà « le marin ».

Si vous voulez approfondir vos connaissances, vous pouvez consulter les ouvrages suivants :
- Dictionnaire des mots nés de la mer. Pol Corvez. Éditions Chasse-Marée
- Des mots de voile et de vent. Maurice Duron. Éditions Autrement.
- Les mots de la mer. Christophe Hardy. Éditions Belin.

Et n’oubliez pas, nous souhaitons recevoir vos commentaires, écrivez nous en suivant ce lien : Horizon-Voiles

Ber et Ber.

Bulletin du 30 janvier

Bonjour à tous,

Aujourd'hui réveil sous la pluie, d'ailleurs il a plu une grande partie
de la nuit, genre "crachin breton". Le vent est un peu mou, il était plus
fort dans la nuit, une bonne vingtaine de nœuds.

Hier, nous avons mangé d'excellentes pâtes sauce bolognaise, les plats
préparés de notre ami Marc sont vraiment bons et adaptés pour ce
genre de navigation.

Il commence à faire plus chaud, mais les nuits sont encore fraîches, le
ciré (qui n'en est plus un) est nécessaire, avec une bonne polaire en dessous.

Nous attendons la chaleur du sud, les poissons volants et plus de
soleil avec impatience.

Merci Cathy (CHU) pour ses courriels d'encouragement, ainsi qu'à tous ceux
qui suivent notre avancée sur le blog.

A bientôt.
Momo Pompon.

dimanche 29 janvier 2012

Bulletin du 29 janvier (soir)

Bonjour à tous,

Nous ne connaissons pas notre place, toutefois, nous savons pourquoi  nous
ne sommes pas dans le "totem" :

1- On va dire que le départ était très timide, nous ne voulions gêner
personne, surtout pas nous et nous avons réussi !

2 - Quelques petites difficultés entre tactique et stratégie,  aucune des deux n'a gagné, aussi avons nous fait appel à la sagesse.

3 - Petits soucis de nœuds qui lâchent et de "cocotier" avant les Antilles, heureusement rien de bien grave d'ailleurs nous sommes à nouveau  sous spi.

Nous vous faisons de gros bisous avant nos siestes alternées.

Momo Pompon.

Bulletin du 29 janvier

Bonjour à tous, 

La première nuit est toujours un peu difficile, il faut prendre ses marques. 
Il y avait un peu de vent en début de nuit, puis il a baissé au cours de la nuit, 
pour se relever vers 10 h ce matin.
Nous naviguons sous spi et la mer est un peu formée, ça balance pas mal. 
Nous ne sommes pas sûrs d'avoir pris la bonne option, on verra plus tard
le résultat de notre choix, il reste encore "un peu de route" !

Momo Pompon.

samedi 28 janvier 2012

C'est le jour "J"

Bonjour à tous,

Hier soir, nous avons passé une excellente soirée, organisée par le port de Quinta
do Lorde, un très bon repas nous a été servi, pendant qu' un spectacle de danses folkloriques 
Madériennes suivies de danses Brésiliennes se déroulait sous nos yeux.

Nous sommes maintenant sortis du port, nous faisons des ronds dans l'eau
en attendant le début de la procédure de départ.

Nous vous remercions de vos encouragements qui nous touchent beaucoup.
A bientôt sur le blog, pour suivre notre avancée et partager les meilleurs moments de notre aventure.

Momo Pompon 

vendredi 27 janvier 2012

J-1 : Après le briefing

Bonjour Nolan, et tous les enfants,

Nous sortons du briefing, c'est un moment important, les dernières instructions y sont données à tous les concurrents par le comité de course. A cet instant, nous "rentrons dans  la course", ce qui fait monter légèrement la pression.

Vos dessins sont toujours présents sur le bateau , prêts à nous accompagner et à nous porter chance.

Nous remercions Nolan pour ses messages de soutien et invitons tous les enfants, parents et amis à ne pas hésiter à communiquer avec nous par l'intermédiaire du blog.

Sachez que tous vos encouragements nous font énormément plaisir, ils ont beaucoup d'importance à nos yeux. Le Batida est votre bateau, il puise dans vos dessins et votre soutien l'énergie nécessaire pour gagner l'île aux fleurs : Madinina (la Martinique).

Nous pensons bien à vous tous.

Momo  Pompon

J-1 - Embouteillages sur Internet

Bonjour à tous,

Avant toute chose, nous avons été très touchés par le poème de Nolan (variation acrostiche sur Batida, (à lire en commentaire de l'article J-7), nous l'en remercions. Merci aussi, pour les encouragements qu'il vient de nous transmettre (commentaire de l'article J-4).

Concernant les préparatifs, je vais faire court, nous avons beaucoup de mal avec Internet, il y a trop de monde et dès que les fichiers sont "un peu lourds" ça ne passe pas.

Nous avons fait l'avitaillement, hier soir, nous avons tout rangé dans le bateau, nous ne mourrons ni de faim, ni de soif.
Nous avons eu la visite des organisateurs pour différents contrôles, tout est en ordre.

Aujourd'hui il nous reste à protéger les barres de flèche.




Nous avons fait les niveaux du moteur, qui ne peut servir qu'à la charge des batteries : l'inverseur est plombé, l'hélice ne peut être entraînée (traversée à la voile oblige !).

A bientôt 
Momo et Pompon

jeudi 26 janvier 2012

J-4 Préparatifs : Momo a rejoint Pompon

Les préparatifs se poursuivent, j'ai commencé à ranger l'intérieur de Batida, chaque chose doit être à sa place, afin que nous puissions mettre rapidement la main dessus, sans avoir à déménager la moitié du bateau.
Entre autres, le matériel de sécurité qui doit être toujours prêt et à l'endroit prévu.
J'ai installé la balise « Argos », qui va régulièrement transmettre notre position, ce qui permet de mettre à jour la cartographie du site de la Transquadra.


Nous avons une autre balise « EPIRB » (Emergency Position Indicating Radio Beacon) beaucoup plus petite, qui ne doit servir qu'en cas de détresse.


Je suis allé récupérer Momo à l'aéroport, il va très bien.
Nous allons pouvoir travailler ensemble pour finir la préparation de Batida.

Le port est maintenant plein, tous les concurrents sont arrivés. Il y a beaucoup d'animation.


A bientôt.
Momo et Pompon.

mercredi 25 janvier 2012

CHRONIQUE N°11 - HISTOIRES DE MILLES

Chères lectrices, chers lecteurs,

Quelle est la date du départ de la seconde étape ?

Vous êtes impatients de le savoir : la date du départ de la seconde étape de la Transquadra est prévue le 28 janvier 2012 à 15 heures (heure locale,16h en France). Les concurrents quitteront Madère en direction de La Martinique.
Momo et Pompon à bord de leur fidèle Batida parcourront une route théorique de 2700 milles.

Plus de deux mille milles ?

Soyez gentils, si vous souhaitez qu’un navigateur vous comprenne, ne prononcez pas deux mille milles comme les anglais qui disent "Maille". Pour un marin breton, cela n’évoquerait pas une distance mais plutôt la moutarde "Maille de Dijon" qu’il ajoute au pâté Hénaff de son casse-croute ! Si vous avez prononcé « maille » vous êtes probablement sous l'influence de la pub « il n’y a que Maille qui m’aille ! ».
Alors, avant que la moutarde ne monte au nez de notre marin breton, restez simples ! "Causez français" et dites un mille de distance, comme si vous comptiez jusqu'à mille.

Qu’est-ce qu’un mille, Émile ?

Dans la "Vieille marine" (elle est vieille, Émile aussi mais ils s’accrochent !), les distances étaient évaluées de façon différentes selon les pays, les ports, les bassins de navigation, les navires battant un même pavillon n'avaient pas d’unité de mesure commune (dans la marine on ne dit pas drapeau, mais pavillon), dans ces conditions une mesure internationale ne pouvait s'envisager. Les mouvantes mais néanmoins savoureuses notions d’encablures et de brasses, utilisées alors, n’ont plus cours aujourd’hui.
Depuis les autorités scientifiques internationales ont adopté « le mille marin » (nautical mile en anglais). Pour éviter toute ambigüité, la Marine Nationale et la Marine Marchande mesurent les distances en « nautique ». Un mille marin = un nautique nous dirons donc : 2700 nautiques séparent Madère de La Martinique.

Mille millions de Tonnerre de Brest, ça fait combien de mètres ?

On y arrive, un voilier n’est pas si rapide, il avance à son rythme. Vous attendez la réponse ?
Un mille marin ou un nautique est la mesure d’une minute d'arc à l’équateur, et toc ! Vous vouliez savoir et maintenant vous êtes bien avancés !

Allez restez avec nous, nous vous aidons : dans la version simplifiée du calcul, on considère que l’équateur est un cercle parfait de 40 000 kilomètres qui tourne sur 360°, c'est-à-dire sur 360 fois 60 minutes d'arc. Après de nombreux calculs souvent beaucoup plus complexes, les savants se sont accordés sur la longueur de 1852 mètres, mesure reconnue internationalement.
Ouf, nous y sommes arrivés! Alors restez concentrés ce n'est pas fini.

Ça commence à faire des nœuds ?
Oui, notre cerveau n’est pas au bout de sa peine : ça fait des nœuds. Et nous allons en parler.
Puisque la distance s’exprime en mille : Comment indique t'on la vitesse ?
        a -  En kilomètre par heure ?
        b -  En litre par marée ?
        c -  En nœud ?
La bonne réponse est la vitesse d’un navire s’exprime en nœud. Un nœud est une distance de un mille parcouru en une heure. Soit 1852 mètres à l’heure.

Ben ça alors !

Pourquoi en nœud ? Et bien parce qu’autrefois, on estimait la vitesse du navire en jetant à l’avant une bûche (loch en néerlandais) et l’on mesurait le temps qu’elle prenait pour atteindre l’arrière. Plus tard on fabriqua un appareil nommé « loch » composé d’une planchette reliée à un filin étalonné avec des nœuds. On jetait la planchette à l’eau et on comptait les nœuds qui filaient durant le cours d’un sablier, alors le capitaine pouvait annoncer fièrement « nous filons 5 nœuds » (par exemple).



Il y a encore quelques décennies, les lochs étaient mécaniques avec un filin trainé derrière le bateau. Aujourd’hui, ils sont électroniques et utilisent même les satellites comme sur le voilier Batida de Momo et Pompon.




Grâce à votre persévérance attentive vous savez évaluer la distance et la vitesse. Bravo mais il reste une question à résoudre :

Quand arriveront ils ?

Sachant que :
  - Batida quittera Madère pour 2700 nautiques avant d’atteindre La Martinique,
  - la mer est ronde et qu’un bateau va rarement tout droit,
  - la force de la mer et la direction du vent varient souvent .
Sachant aussi qu'il ne faut pas prendre ses désirs pour des réalités. Alors, quand arriveront-il ?
Les pronostics sont variables et les paris sont ouverts.

Écrivez nous, donnez nous le résultat de vos calculs.
Adressez nous vos encouragements pour vos coureurs préférés Momo et Pompon, nous les transmettrons en mer à bord de Batida.


A bientôt
Ber et Ber.

mardi 24 janvier 2012

J-5 MATELOTAGE et REMONTAGE DU MATERIEL

Aujourd'hui, j'ai fait du matelotage.
J'ai sur-gainé sur les drisses, à l'endroit où elles frottent dans les poulies en entrée de mât.
J'ai fait quelques épissures, pour que le bout du cordage ne s'effiloche pas, puis quelques travaux de couture sur la capote du roof.






Ensuite, j'ai remonté notre hydrogénérateur, qui nous permet de recharger nos batteries en profitant de la vitesse du bateau.


Le temps m'a permis de finir de remettre les voiles en place, en effet, il faut attendre un moment où il y a peu de vent, pour ne pas se faire emmener, et surtout pour ne pas abimer la voile.

Batida a maintenant une allure de voilier prêt à naviguer.

Il me reste à faire du rangement à l'intérieur, tout doit y être calé, sinon gare à la casse !

Le temps est toujours doux et agréable, perturbé par une petite pluie qui n'a durée qu'une demi-heure, laissant le soleil revenir rapidement.
Le port commence à s'animer beaucoup de bateaux sont arrivés. Nous retrouvons tous nos amis concurrents.

A bientôt.
Pompon

Chers lectrices et chers lecteurs,
Vous venez de lire le reportage illustré que nous a adressé notre fidèle et discipliné matelot Pompon, car dans la Marine, après un ordre, il convient de faire puis rendre compte.
C’est du beau travail, n’est ce pas ? Cela s’appelle : le matelotage.
Ce reportage de Pompon nous a inspirés et nous vous proposons de le prolonger par cette rubrique que nous avons intitulée :
Histoires de matelots.
Le matelotage, c’est l’art des nœuds sur les « bouts » (prononcer bouttt, en appuyant bien sur le t final). Les bouts se sont les filins du bord. Il n’y a pas de corde sur un bateau exceptée celle qui pend au battant de la cloche pour « piquer les quarts d’heures ».
Oui, Pompon fait montre de son savoir-faire, lorsqu’il joue avec la famille « drisse » pour monter ou hisser les voiles, avec la famille « écoute » pour tirer sur les voiles ou encore avec la famille « amarre » pour attacher le navire. Comme dans toutes les familles, il y a bien sûr les prénoms : par exemple écoute de foc ou de spi, etc. Dans la famille amarre il y a « pointe », « garde », « cravate » et bien d’autres prénoms encore. Elles sont comme les familles bretonnes, des familles nombreuses.
Le matelot Pompon.
Comme nous, vous appréciez la dextérité de ce « gradé ». Eh oui, il a déjà gravi deux échelons de la hiérarchie maritime : avant 16 ans, il a été mousse, puis nommé novice pour enfin, à 18 ans, devenir matelot sans-spé (sans spécialité), puis matelot-gréeur (qualifié en matelotage), avec toutes nos félicitations !
Pourquoi Pompon ?
Oui, le surnom du matelot Pompon est un peu une répétition. En effet le béret d’un matelot de notre belle Marine Nationale, porte un pompon rouge. Aussi, c’est justice que notre as du matelotage soit amicalement surnommé Pompon.
Merci qui ?
Merci Napoléon, qui a décrété en 1808 que les crânes des matelots seraient protégés des chocs par un pompon. Plus tard, les amiraux en charge de cette importante question décident, dans leur grande sagesse et avec un souci certain de l’étiquette navale, que le pompon serait rouge afin de compléter les couleurs nationales avec la bleue et la blanche déjà présentes, sur ce couvre-chef que le monde entier nous envie.


Ça, c’est le pompon !
A Brest, centre maritime prestigieux, il est courant que les matelots « en perm » (permission de sortie) déambulent sur les trottoirs de la très fréquentée Rue de Siam. Cette artère porte ce nom en souvenir des fructueux échanges commerciaux avec le Royaume du Siam (actuelle Thaïlande). Mais revenons à nos pompons, en effet, il est d’usage courant que les jeunes filles qui croisent un matelot lui demandent (en rougissant bien sûr) de toucher avec l’index gauche, le pompon du « bâchi » (c’est le nom traditionnel du béret de matelot), car cela porte chance. Mais attention, si la jeune fille touche le pompon à l’insu du matelot et qu’il s’en rende compte, alors, il sera en droit d’exiger un baiser…
Chers lectrices, n’hésitez pas à envoyer des messages pour demander à Pompon, la faveur de prolonger par mail, cette heureuse coutume. horizon.voiles@gmail.com
Ber et Ber

lundi 23 janvier 2012

J-6 : "BATIDA" SOUS HAUTE PRESSION !

Aujourd'hui, je sors "Batida" pour sa toilette (le carénage), nettoyage de la partie sous-marine de la coque.
 Après une petite balade le long de la côte, j'arrive près de la piste de l'aéroport de Madère.


Vus de la mer, les nombreux piliers soutenant l'imposante dalle de béton sont très impressionnants, le décollage d'un avion juste au-dessus du bateau ne l'est pas moins !
L'entrée du petit port, est une passe étroite et remuante sous l'effet de la houle.



Après l'avoir franchie, je positionne "Batida" dans la darse de l'élévateur pour la mise en place des sangles de levage.
La sortie d'eau faite, "Batida" rentre sous la piste d'atterrissage, son mât pourtant haut passe très largement.


Après un nettoyage minutieux au nettoyeur haute pression, une finition à la main enlève toute salissure de la coque.





"Batida" est remis à l'eau.

Je repars vers le port de Quinta de Lorde, où il retrouve sa place, dans l'attente de l'arrivée de Momo et du départ de la course.


A bientôt
  Pompon.

dimanche 22 janvier 2012

J-7 : Sous le soleil de Madère.

Les préparatifs se poursuivent, sous le soleil :


Le "Bricolage" : remplacement de l'embout du tangon défectueux.


Pompon remplace l'embout de tangon, cassé lors de la première étape,
ci-dessous, deux représentations de la pièce à changer.





Le transport : il faut sortir les lourdes voiles du hangar et les amener à bord. La prochaine étape : la mise en place sur le bateau, pour qu'elles soient prêtes à être hissées pour naviguer.







Le port commence à s'animer et à se préparer à l'ambiance de fête du départ ! 


Rien ne se fait sans les fleurs de Madère !



À bientôt
Pompon