Chères lectrices, chers lecteurs,
Vous connaissez le parcours et les deux marins (je vous propose un dessin en fin de cette lettre pour reconnaître Pompon de Momo!). Très justement vous êtes curieux de découvrir le bateau qu’ils utiliseront pour réaliser leur rêve.
Quel sera leur bateau ?
Un bateau à voile ! N’est-ce-pas étrange ? Le voyage serait plus rapide en bateau à moteur, remarquent à juste titre les plus logiques d’entre vous. Nous ne pouvons pas vous donner tort, ni raison d’ailleurs ! Le règlement l’impose (ou les instructions de course) : la "Transquadra" est une course à la voile. Mais ils ne s'en plaindront pas, en effet, contrairement à d’autres compétiteurs, encore plus "fous" qu’eux, ils ne le feront pas à l’aviron.
Reconnaissons ensemble, que traverser l'Atlantique grâce à la force du vent, c’est moins rapide que la propulsion motorisée, mais c’est tellement plus poétique.
Sera-t-il grand et beau ?
«Batida» c’est son nom, est un monocoque gréé en sloop une seule coque et deux voiles triangulaires. Construit par le chantier vendéen Bénéteau, mondialement reconnu pour les qualités nautiques de ses produits, «Batida» est du type First 40.7 (il mesure 40 pieds anglais soit 12 mètres de long). Son mât culmine à plus de 18 mètres et sa quille descend à 2,40 mètres sous la surface de l’eau. Bref il est splendide. Et avantage supplémentaire, «Batida» connait le chemin car il a déjà traversé l’Atlantique dans les deux sens, il y a quelque temps.
Pourquoi tant de mots bizarres chez les marins ?
Vous trouverez en fin de lettre, deux dessins décrivant et nommant les pièces constitutives de ce drôle d’engin qu’est le voilier. Ce vocabulaire donne de la précision aux échanges verbaux des membres d’équipage. Ce qui peut paraître comme un charabia compliqué réservé aux initiés, est en réalité un lexique utile, indispensable même, à la bonne marche du navire et à la sécurité de ceux qu’il transporte. Les mots de la mer peuvent venir d’Europe (Hollande, Espagne, Portugal, Angleterre…),des Amériques du nord et du sud, d’Asie (Chine, Japon, Corée, Inde, Indonésie…),d’Afrique du nord , d’Arabie, et de plus loin encore. Par exemple, nous avons utilisé le mot "sloop" (anglais) pour définir le type de gréement de «Batida», ce mot est issu du néerlandais "sloep", il est en fait une déformation de "chaloupe".
Savez-vous que le mot "Amiral" nous vient d’Arabie ? Il est venu jusqu’à nous en passant par Venise, la puissante cité marchande, premier port de Méditerranée au XIVème siècle. Ce mot "Amiral" est aussi cousin du mot "Émir". Ou bien encore, savez-vous que les « Yamanas », indiens marins et nomades de la Terre de Feu (aujourd’hui disparus) avaient plus d’une douzaine mots pour nommer la mer (selon son état) mais ils n’en avaient aucun pour parler de la «propriété» qu’ils ignoraient.
Les marins expriment de façon adaptée, la perception qu’ils ont ou avaient du monde fantastique qu’ils côtoient. Et les mots qu’ils façonnent forment un univers merveilleux à découvrir.
Comme promis, en début de chronique, vous trouverez dans le dessin qui suit les éléments suffisants et nécessaires à la reconnaissance de Momo et Pompon.
A bientôt.
BER &BER
trés beau dessin et belle rubrique
RépondreSupprimerQuel coup de crayon ce Ber!!!
RépondreSupprimerNous t'avons reconnu Momo meme avec "trucage" un ventre super mince.
RépondreSupprimerHervé et Frédérika
Marseille: Coef de la marée 0 !
Rectificatif Momo: l'avantage à Marseille pas de marée mais pas de risque d'etre planté à l'entrée du port de Pornic pour attendre la marée !
RépondreSupprimerBon vent pour faire rever les enfants et les grands.
Hervé Rob et Frédérika